STIASSNIE Maurice 1851 – 1930
Maurice Stiassnie est né en 1851 à Damboritz (Dambořice) en Moravie, aujourd’hui en République Tchèque, Il est fils de Salomon et Fanni Stiassnie, cultivateurs.
On ignore quand et comment Maurice Stiassnie est arrivé à Paris. Il est employé, puis associé à Constant Verick, fabricant d’instruments d’optique, établi rue de la Parcheminerie n°2 à Paris.
En 1878 Maurice Stiassnie se marie avec Rosinne Jungreitmayer, orpheline, née à Vienne (Autriche) le 11 février 1857.
De cette union sont nés quatre enfants: André Constant, le 18 mars 1879, Marguerite Claire, le 7 mai 1880, Henri Jacques, le 7 décembre 1887, et Gilbert Maxime, le 8 août 1885.
À la date de leur mariage, Rosinne habite rue de la Parcheminerie n°2 et est déclarée « sans profession ».
En l’absence d’information précise, on peut supposer qu’elle était une employée de la maison Verick, dont l’épouse était autrichienne. Stiassnie, austro-hongrois lui-même, travaillant chez Verick, a probablement rencontré sa future épouse dans la maison-atelier de son employeur.
Maurice Stiassnie, employé, associé, puis successeur de Constant Verick s’inscrit dans une lignée de constructeurs de microscopes, principalement allemands ou autrichiens, initiée par Georg Oberhaeuser en 1822.
Vers 1882/1885, Maurice Stiassnie prit la succession de Constant Verick. Il semble qu’ils se soient associés en 1882 et que Stiassnie a succédé à Verick en 1885.
Le catalogue de 1885 est toujours intitulé « Maison Vérick ». Lorsque Stiassnie prend les rênes de l’entreprise, la « Maison Verick, Stiassnie successeur » s’installe au 43, rue des Ecoles.
À l’exposition universelle de 1889 à Paris, Maurice Stiassnie présente ses productions pour lesquelles il reçoit une médaille d’or .
Vers 1900, l’entreprise s’établit au 204, Boulevard Raspail à Paris. Le fils aîné de Maurice Stiassnie, Henri-Jacques, semble avoir été médecin.
Les deux autres frères, André Constant et Gilbert Maxime, créent, en décembre 1919, une société en nom collectif ayant pour objet l’exploitation d’un fonds de commerce d’opticien sous la raison sociale STIASSNIE FRERES.
En 1922, l’entreprise est installée 67, Boulevard Blanqui. Le statut de la société est transformé en société à responsabilité limitée au 1er janvier 1930. À partir de cette date, Gilbert Maxime Stiassnie est le seul gérant.
Maurice Stiassnie meurt à Monaco en 1930.
En 1940, Maxime Stiassnie refuse de collaborer avec l’occupant.
Son entreprise est fermée. Le matériel et le personnel sont dispersés. La production s’arrête pendant quatre ans.
En 1945, les employés reviennent et la production d’appareils d’optiques redémarre. Stiassnie entretient des liens étroits avec ses techniciens et vérifie personnellement la finition des appareils. Il jouit aussi d’une grande considération parmi les biologistes de l’Institut Pasteur.
Gilbert Maxime Stiassnie, officier de la Légion d’Honneur, meurt à Paris le 20 février 1954.
La société Stiassnie Frères subit la rude concurrence des fabricants allemands et cesse ses activités, probablement à la mort de son directeur en 1954.
Une « Société nouvelle de microscopie Stiassnie », dont le siège social est situé 118, rue de Flandre à Paris XIXème, est lancée dans les années 1960 mais fait faillite à la fin des années 1970.
Publicité pour les microscopes Verick-Stiassnie paru dans le Journal de Pharmacie et de Chimie décembre 1901