KORISTKA Francesco 1851-1933
D’origine polonaise, Francesco Koristka émigre en Italie et travaille chez Salmiraghi, à la Filotechnica.
A partir de 1880, il produit des appareils d’optique dans son atelier de Milan.
En 1885, il signe « F. Koristka – Milano ». En 1890, l’adresse est via S. Vittore Grande, 47. La firme est transférée via G. Revere, 2 en 1896.
Koristka construit des objectifs photographiques selon les brevets Zeiss : Planar, Unar, Protar. Ses premiers microscopes sont identiques à ceux de Hartnack et de Zeiss; ils s’en différencieront par la suite.
Leur diffusion dépasse l’Italie et s’étend à l’Europe et à l’Amérique. Il participe à de nombreuses expositions universelles : médaille d’or à Chicago (1893), à Paris (1900), à Bruxelles (1910), à Buenos-Aires (1910).
Le catalogue n° 10, de 1900, 88 pages, comprend six modèles avec de nombreuses variantes.
Le meilleur appareil, le statif I, ressemble à tous ceux de cette époque : pied en fer à cheval, statif inclinable, mouvement rapide par crémaillère, mouvement lent par vis micrométrique verticale, revolver triple, platine à tourbillon, condenseur de Abbe, réglable en hauteur et excentrable. Il est vendu en coffret, avec cinq objectifs et cinq oculaires, pour 1912 lires.
Les modèles II, III, IV, plus petits, ne possèdent plus la platine à tourbillon. Ils se distinguent par des platines et des condenseurs divers.
Les modèles V sont de construction plus légère avec condenseur simplifié.
Les modèles VI et VIII se mettent au point par glissement ; le modèle VIII n’est pas inclinable.
Un grand modèle polarisant, destiné à la minéralogie, est construit sous la direction du Professeur Luigi Brugnatelli, de l’Université de Pavie. Il comporte les perfectionnements habituels à cette époque, notamment une platine ronde tournante graduée, avec vernier, une surplatine à mouvements micrométriques rectangulaires avec tambours de déplacement gradués en centièmes de millimètre. Il vaut 1395 lires.
Le catalogue comporte également des microscopes simples de dissection, des microtomes, des appareils de microphotographie horizontaux et verticaux, des appareils de projection équipés d’une lampe à arc.
Le catalogue n° 11, daté de 1903, n’apporte aucune modification notable. Le mouvement lent horizontal n’a pas encore fait son apparition, ni la double glissière de mise au point.
Vers 1910, F. Koristka construit un modèle de routine qui ressemble beaucoup au microscope Leitz de cette époque : pied en fer à cheval, statif inclinable, platine ronde, tournante et centrable, recouverte d’ébonite noire, revolver pour trois objectifs dont un 1.12 à immersion homogène, condenseur de Abbe à deux lentilles, réglable en hauteur par vis hélicoïdale. Le mouvement lent horizontal très démultiplié permet d’obtenir un déplacement de un micron pour une division du tambour gradué.
Le représentant en France de l’Institut Koristka est le constructeur H. Bellieni, 1 place Carnot à Nancy.
En 1929, l’Institut Koristka est absorbé par la firme Galileo.
Source A Recoules 2 édition 03.1998 page 202
