PLOSSL Simon 1794 -1868
Plössl Simon est né en 1794.
Plössl suit une formation de tourneur à Vienne chez son père en 1807- 1811 .
De 1812 à 1823, il travaille comme apprenti et compagnon chez l’opticien Friedrich Voigtländer (1779-1859).
En 1823, il fonde son propre atelier d’optique.
Dès le début, ses produits sont d’une qualité exceptionnelle, ce qui attira l’attention des scientifiques de premier plan. Notamment Joseph v. Jacquin (1727-1817), directeur du Jardin botanique et professeur de chimie et de botanique à l’Université de Vienne, et Joseph Johann v. Littrow (1781-1840), directeur de l’Observatoire viennois.
Jacquin s’est intéressé à l’amélioration du microscope et Littrow à celle de la lunette.
Avec Plössl, ils ont trouvé le partenaire idéal pour réaliser leurs idées.
En 1829, il reçut une distinction pour son grand microscope lors de la réunion des naturalistes et des médecins à Heidelberg.
En 1832, Plössl présente à la réunion de cette société à Vienne sa première lunette dialytique, dont la construction reposait sur une idée de Littrow. Dans ce type de tube, l’erreur de couleur est corrigée par un élément de correction introduit dans le rapport.
Ainsi, vous pourrez vous passer de la grande lentille de verre flint normalement nécessaire pour l’objectif. La construction de grands télescopes était alors très entravée par le manque de verre flint approprié, et les dialytes étaient donc pour l’astronomie d’une grande valeur.
Beaucoup d’observatoires l’ont achetée. Il obtint ainsi une réputation internationale. Outre de nombreux autres instruments fabriqués dans son atelier, il travailla notamment sur un autre instrument. Le microscope, dont le développement évoluait. Plössl en améliorant les objectifs achromatiques et le micromètre à vis, acquit de grands mérites.
Les microscopes Plössl ont été parmi les plus performants du genre.
Jusqu’au milieu du 19 siècle, Plössl, à côté de Georg Merz (1793-1867), successeur de Joseph v. Fraunhofer, étaient les plus importants fabricants d’instruments optiques dans l’espace germanophone.
Plössl souffrait d’étourdissements et de surdité depuis 1836 à la suite d’une maladie nerveuse.
En 1840, il employait 28 ouvriers et en 1845, 36. Les listes de prix existantes reflètent la grande force de travail et l’inventivité de Plössl, qui lui ont également valu de grands mérites et honneurs.
Lors de la première exposition générale des produits du commerce autrichien à Vienne en 1835, il reçut la médaille d’or, alors que son ancien professeur Voigtlaender ne put remporter que la médaille d’argent.
Il reçut une médaille d’or lors de la deuxième exposition commerciale et industrielle en 1839 et la troisième en 1845.
Le plus grand honneur fut l’attribution de la médaille d’or pour l’art et la science par l’empereur Ferdinand en 1847, qui lui fut décernée par le maire de la ville de Vienne.
Vers 1850, le microscope Plössl est doté d’une base ronde au lieu de celles à base à trois bras . Le miroir lumineux est équipé d’un double bras sphérique pour générer un éclairage incliné. Plössl fabrique désormais également des oculaires à insérer au lieu de les visser comme auparavant.
Suite à une chute d’un lourd panneau de verre en silex, en janvier 1868 , Plössl subit une blessure au poignée et une coupure à l’artère entrainant une très grande perte de sang , suivie d’une gangrène.
Plössl décéde de 29 janvier 1868.