ADAMS Georges L’ainé 1708-1773

ADAMS George 1708-1773

 

George Adams ,dit le Vieux, et George Adams (1730-1795), dit le Jeune, son fils, font partie des constructeurs anglais d’instruments de mathématiques et d’optique les plus réputés au XVIII siècle. Leur atelier se situe à Londres, dans Fleet Street, à l’enseigne « at Tycho Brahe’s Head ». Ils fournissent le roi et les princes.

Au décès de George le jeune, son plus jeune frère, Dudley, lui succède. L’atelier Adams persistera jusque vers 1830.

En 1746, Adams le Vieux fait paraître « Micrographia illustrata », dans lequel il décrit de nombreux appareils. Cet ouvrage aura quatre éditions successives.

Adams le Jeune publie en 1787 « Essay on the microscope », ainsi que de nombreux ouvrages, car ses connaissances scientifiques sont d’un niveau élevé.

Plusieurs types de microscopes vont faire partie de leurs fabrications. Ils apportent souvent des solutions originales, notamment sur le problème de l’articulation.

En plus des modèles conventionnels de l’époque, Wilson, Culpeper ou Cuff, l’atelier Adams construit un « Nouveau microscope simple universel » et un « Nouveau microscope double universel ».

Le microscope composé comporte un certain nombre de solutions nouvelles. Un solide pilier octogonal creux est porté par trois pieds horizontaux en étoile ; l’un d’eux supporte un miroir double orientable dans l’axe optique. A l’intérieur du pilier coulisse le support de la potence où est fixé le tube. L’innovation principale consiste en un disque situé à l’extrémité inférieure du tube. Il comporte une série de six à huit objectifs. Une simple rotation amène un changement d’objectif et un grossissement différent. On peut considérer que ce dispositif préfigure le revolver actuel. La platine, simple anneau, permet de fixer les accessoires habituels.

En 1761, Adams construit un microscope pour le roi Georges III. L’appareil en argent, possède une splendide décoration : pilier central avec chapiteau corinthien, ciselures somptueuses des pieds, figures allégoriques au sommet. L’instrument est double : microscope simple d’un côté, composé de l’autre ; deux platines, deux miroirs. L’optique reste identique aux appareils habituels ; un disque porte les objectifs. Il n’est pas inclinable. Malgré la présence de micromètres, ce modèle d’apparat n’est pas destiné à l’étude, mais avant tout à la décoration.

Plus intéressant est le microscope construit pour le Prince de Galles. La partie optique conserve son disque d’objectifs, la disposition générale est celle de Cuff, mais le pied tripode fixe a disparu. L’ensemble s’articule sur un axe horizontal situé au centre de gravité. Cet axe est supporté par deux pieds. Cette disposition permet tous les degrés d’inclinaison. Elle sera reprise par de nombreux fabricants.

Autre nouveauté : la platine rectangulaire est interchangeable. L’une d’elles possède deux micromètres précis permettant des mouvements rectangulaires

Dans la quatrième édition de « Micrographia illustrata », Adams décrit son « Variable microscope ».

Un solide pilier rond est fixé solidement sur un pied tripode horizontal en étoile. Le corps du microscope de type Cuff est relié en son milieu au sommet du pied par une roue dentée que commande un pignon : l’inclinaison se règle à volonté par une manette. Dans ce modèle, le disque d’objectifs est abandonné : les techniques de l’époque ne permettaient pas, sans doute, d’obtenir la précision souhaitable.

L’évolution ultime de type d’appareil sera le « Universal Compound » de Adams le Jeune, vers 1790.

Une simple articulation type compas remplace roue dentée et pignon. Au point de vue optique, un condensateur, simple lentille biconvexe, fait son apparition entre miroir et platine. Cet appareil, bien équilibré et robuste, rencontre un bon succès.

 

Source A Recoules une histoire du microscope Moulins mars 1998

 

Liste des microscopes de ADAMS Georges l’ainé 1708-1773
Trier parTitle
  • ADAMS Georges l'ainé 1780 inv 175