DELLEBARRE Louis François 1726-1805

DELLEBARRE Louis François 1726-1805

 

Dellebarre est né à Abbeville, France en 1726.

En 1762, il décide d’immigrer aux Pays-Bas en raison de ses croyances religieuses.

En 1766, il se marie à Leiden avec Maria Louise François de Lannoy (Anonymous, 1766).

Après s’être établi à La Haye, il introduisit en 1770 ce très distinctif « microscope universel », qui avait prétendument été inspiré des travaux théoriques d’Euler sur l’aberration optique (Dellebarre, 1777). Ce microscope a été fabriqué avec plusieurs modifications jusqu’au tournant du siècle.

Dellebarre, qui travailla également à Delft et à Leiden, fut convaincu par Jean-Étienne Montucla lors de sa visite aux Pays-Bas en 1773 de retourner en France et d’y établir son entreprise. Il s’installe au 47 rue Saint-Germain l’Auxerrois à Paris, où ce microscope est vendu 360 francs.

Pourtant, plus tard, il dût retourner aux Pays-Bas après que son affrontement contre les corporations de guilde eut échoué. 

La conception caractéristique des instruments de Dellebarre est basée sur le concept erroné, théoriquement proposé par Leonhard Euler (1768), selon lequel une combinaison de six verres en silex et en verre de flint peut fournir un microscope corrigé optiquement.

Par conséquent, le microscope a été conçu avec un objectif oculaire à cinq composants et un objectif unique. Différents grossissements sont réalisés par différentes combinaisons de lentilles, ainsi que l’utilisation d’un tube de dessin. Les lentilles sont marquées 1-5 et certaines parties du tube de tirage sont marquées A-E. Un grand miroir en argent de type Lieberkühn vissé à un pas de vis autour du support objectif et peut être concentré en le tournant vers le haut ou vers le bas. Les instruments sont signés « Dellebarre » avec l’année de production, mais des exemples non signés sont apparemment très fréquents. Pourtant, on ne peut pas se tromper en raison de la forme unique et distinctive de cet instrument. 

Acceptation et performance

Les microscopes de Dellebarre ont acquis une grande réputation, surtout après qu’en 1777 un rapport trés flatteur fut présenté à ce sujet à l’Académie des sciences Française par Montigny, Leroi et Brisson. Il a également été salué par Montucla dans son livre sur l’histoire des mathématiques.

L’éminent scientifique Pierre-Simon Laplace a été nommé pour tester en détail le microscope de l’Académie des sciences (Hahn, 2005, p. 83-85). Le rapport a trouvé le microscope mécaniquement compliqué, mais de qualité optique supérieure.

Beaucoup moins enthousiaste fut Augustin Jean Fresnel qui, lorsqu’il rend son étude sur les premiers microscopes achromatiques de Selligue et d’autres fabricants, a constaté que celui de Dellebarre était le pire à cet égard, étant inférieur aux instruments d’Adams, Amici et Selligue (Fresnel, 1824).

Pieter Harting, d’autre part, dans son examen des premiers microscopes achromatiques, a affirmé que l’optique de Dellebarre était optiquement supérieure à ceux d’Adams et Martin, mais que la construction mécanique était médiocre. Son examen des microscopes de Dellebarre a indiqué que leurs grossissements par toutes les combinaisons des composants oculaires et du tube de tirage variaient entre 230X et 1000X.

Toutefois, cette performance a été entravée par la faible puissance de résolution, comme l’indique la « plaque d’essai Norbert », où le troisième groupe ne pouvait être vu que de façon imparfaite (Harting, 1850, pp. 154-159; Clay & Court, 1932, p. 205).

Mayall, qui a examiné plus d’une vingtaine d’instruments de Dellebarre, était d’avis qu’aucun d’entre eux n’était vraiment achromatique.

  

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