MARTIN Benjamin 1704-1782
Benjamin Martin est l’un des constructeurs anglais dont l’influence s’est faite fortement sentir durant le XVIIIe siècle. Contrairement à la plupart des autres fabricants, il possède une culture scientifique. Il étudie le microscope dès 1725 et commence la fabrication d’instruments d’optique en 1738.
En 1742, il publie « Micrographia nova ». Il décrit le « Pocket Reflecting Microscope » qui deviendra le populaire microscope à tambour : le cylindre formant le tube optique du microscope se déplace par glissement dans un deuxième cylindre dont le fond sert de platine. Un micromètre à aiguille est prévu dans le plan focal de l’oculaire. Le mot « Pocket » n’est pas adapté : l’appareil mesure 27 cm de haut. Quant à « Reflecting » il est exact : les examens s’effectuent uniquement en lumière réfléchie ; il n’est pas prévu d’examen par transparence. A l’origine, l’appareil se tient à la main.
Construit à l’origine en bois et carton, ce modèle évoluera : il s’allongera vers le bas, la platine sera ouverte au centre ; un miroir inférieur, d’abord fixe puis mobile, permettra l’éclairage par transparence ; le laiton apparaîtra.
Il sera copié, notamment sur le continent. Sa fabrication continuera pendant plus d’un siècle, grâce à sa simplicité et à sa robustesse.
Ainsi, Oberhaeuser en fabriquera jusqu’en 1830, Nachet jusqu’en 1850. A vrai dire, le modèle initial sera fortement modifié, seule la partie inférieure conservera le type « tambour ». La partie supérieure sera classique, avec un pilier postérieur supportant le tube par l’intermédiaire d’une potence.
A partir de 1750, Benjamin Martin propose des coffrets d’instruments optiques qui rencontrent bon accueil. Ils comprennent un microscope composé à tambour et un microscope solaire équipé d’un barillet de Wilson faisant office, par adjonction d’un manche, de microscope simple. Certains contiendront même un télescope.