SOCIETE GENEVOISE INSTRUMENTS

SOCIETE GENEVOISE INSTRUMENTS

SIP

1858-1909

En 1858, Auguste De la Rive propose à Marc Thury de se consacrer à la fabrication d’instruments de physique et d’appareils de précision. Auguste De la Rive fournit le capital de départ1. Marc Thury acquiert grâce celui-ci une villa située à Plainpalais et y installe le premier atelier à l’origine de la SIP. Le premier catalogue de l’atelier de Plainpalais est publié en 1863. Celui-ci offre un témoignage des instruments produits par Marc Thury et son équipe: appareils de mesure, appareils mécaniques, appareils de mesure de phénomènes physiques. Marc Thury met ainsi au point une machine à diviser. Cependant, malgré sa réputation, l’atelier fonctionne à pertes. La production est pénalisée par le caractère artisanal de la production et par l’importance accordée à la recherche. En 1862, Marc Thury et Auguste De la Rive s’associent avec dix-huit actionnaires et fondent la Société genevoise d’instruments physiques. En 1867, lors de l’Exposition universelle de Paris, la SIP reçoit une médaille d’or pour une monture équatoriale en bois2.

En 1870, Théodore Turrettini est engagé par la SIP. Celui-ci va alors élargir les activités de l’atelier afin de faire face aux difficultés économiques persistantes. Cette politique de diversification s’appuie sur deux axes : l’exploitation de licences de fabrication et la mise sur pied d’une véritable usine de mécanique. Théodore Turrettini va investir dans la fabrication de four à gaz, de moteurs à eau et de machines frigorifiques1,2. À partir de 1875, la fabrication de machines à diviser et la fabrication de règles de précision devient une des activités de base de la SIP. Le Bureau international des poids et mesure confie à la SIP le soin de fabriquer les étalons secondaires, soit les règles destinées aux institutions non gouvernementales2.

1909-1914[modifier | modifier le code]

À partir de 1909, la SIP entame son ouverture vers l’industrie mécanique. Fernand Turretini, fils de Théodore Turrettini, accède au poste de directeur technique et va développer la stratégie de l’entreprise. Tournant le dos aux procédés empiriques, Fernand Turrettini fait le pari de transposer les principes de la métrologie scientifique dans le champ industriel sans pour autant faire de concession à la précision des appareils.

A AUJOURD’HUI

Le plan d’assainissement négocié en 1994 avec les créanciers ne parvient pas à enrayer la chute de l’entreprise qui est mise en faillite en 1996. Elle est alors reprise par un groupe d’industriels qui manque d’appuis. Faute de trésorerie, l’aventure se solde par un échec et une nouvelle mise en faillite en 2002.

Rebaptisée Société d’Instruments Physiques, une nouvelle structure est relancée par un fonds d’investissement en 2004 mais la gestion erratique des repreneurs conduit à une troisième faillite en 20051. Les repreneurs se succèdent mais la SIP n’a jamais interrompu ses efforts en matière de développement et de production. En 2006, la SIP est rachetée par le groupe Starrag. Ce rachat permet de nouvelles synergies en particulier dans le domaine d la production, de la recherche et du développement. Le marché cible reste le même : la fabrication de pièces d’ultra précision pour la construction aéronautique et aérospatiale la technique des turbines, la production d’énergie, les moteurs à haute performance et les machines de précision. Depuis 2010 se sont ajoutés la production en grande série de pièces à destination de l’industrie automobile et aéronautique.

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